Ayant trouvé ce jeu sous forme d’applet Geogebra (proposé par la Commission Inter-IREM Tice sur son site), j’ai souhaité développer une version html utilisable facilement sur smartphone et tablette.
Ce jeu, proposé à l’origine au format papier par Aurélia Médecin sur le site de l’APMEP, se présente sous la forme d’un tableau de 18 nombres, tous différents en terme de divisibilité par les nombres 2, 3, 4, 5, 9 et 10. En utilisant les coefficients (1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 12, 15, 18, 20, 30, 36, 45, 60, 90, 180) multipliés par des nombres premiers supérieurs à 100, on obtient un nombre non divisible par aucun des diviseurs cités, un nombre divisible par 2, un nombre divisible par 3, un nombre divisible par 2 et 4, etc. Voici un exemple de grille générée au départ :
Dans le mode originel (à 2 joueurs), le premier joueur choisit l’un des nombres de la grille en cliquant secrètement dessus (après l’avoir noté sur son cahier pour ne pas l’oublier). Ensuite, le deuxième choisit un diviseur parmi 2, 3, 4, 5, 9 et 10 dont il souhaite savoir si le nombre choisi est divisible par celui-ci ou non. Le joueur 1 lui répond en sélectionnant « Oui » ou « Non ». S’il se trompe, le joueur 2 gagne automatiquement :
Lorsque le joueur 1 a répondu à la question du joueur 2 concernant la divisibilité par l’un des nombres, le joueur 2 peut alors éliminer les nombres qui ne correspondent pas à l’indication donnée en cliquant dessus. S’il a raison, le nombre est caché. S’il a tort, son score total baisse d’un point :
La partie continue avec les critères de divisibilité suivants. Si le joueur 2 fait trop d’erreurs et que son score atteint 0, il perd alors la partie :
En enchaînant les différents critères (et en revenant sur des critères déjà étudiés si besoin), compte tenu de l’unicité de la divisibilité de chaque nombre, le joueur 2 parvient normalement à éliminer tous les nombres sauf un (celui que le joueur 1 a choisi au départ). Il gagne alors la partie :
Comme les rôles sont très différents (le joueur 1 ne se concentre que sur un seul nombre quand le joueur 2 étudie la divisibilité de tous les nombres de la grille), les joueurs échangent leurs rôles à la fin de la partie. Au départ, je n’avais pas programmé la vérification des indications données par le joueur 1 mais cela a posé problème lors de l’utilisation en classe car les élèves ne comprenaient pas d’où venait l’erreur.
Pour éviter les problèmes de partie perdue en cas d’actualisation, de fermeture ou de changement de page, toutes les données du jeu sont sauvegardées dans le navigateur et de nouveau affichées lors de la réouverture de la page. Pour générer une nouvelle partie, il est donc obligatoire de cliquer sur l’un des boutons présents en haut de la page.
Enfin, comme le jeu a beaucoup plu, j’ai développé un mode solo dans lequel c’est l’ordinateur qui prend le rôle du joueur 1 (il choisit aléatoirement un nombre de la grille et donne les indications concernant la divisibilité).
Bref, il est temps de tester le jeu non ? Amusez-vous bien :
Comme j’ai posté les citations motivantes qui sont affichées en haut des murs de ma salle sur différents réseaux, je les ajoute aussi dans cet article afin de faciliter leur diffusion :
Comparé à la version précédente, j’ai rajouté plusieurs citations de femmes célèbres car elles étaient sous-représentées dans la première version. Pour tendre vers la parité, si vous voyez d’autres femmes (avec citation associée) que l’on peut mettre à l’honneur, n’hésitez pas à les proposer…
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Avant-propos : Le matériel présenté dans cet article a été mis à disposition gracieusement par la société Onyx Boox. Le test a toutefois été réalisé en totale indépendance et donc sans aucune intervention de la société.
J’avais en tête d’acquérir une tablette à encre électronique pour plusieurs raisons :
pouvoir prendre des notes et pouvoir les classer et les organiser facilement en gardant une bonne sensation d’écriture (que je n’ai pas avec mon iPad) ;
pouvoir lire et annoter des documents numériquement (pour réduire les impressions et la fatigue oculaire) ;
pouvoir lire des mangas de façon électronique sur un écran qui ne soit pas trop petit.
J’avais repéré trois modèles (ayant un écran de 10 pouces) qui me semblaient répondre à la demande :
La Remarkable 2 qui s’oriente exclusivement vers la prise de notes. Même si elle semble remarquablement simple, elle l’était trop à mon goût… Pas d’installation possible d’applications tierces (Kindle par exemple). De plus, pour avoir accès à l’ensemble des fonctionnalités, il faut payer un abonnement (la tablette est donc moins chère que les autres mais sur le long terme, cela peut revenir coûteux)…
La Supernote A5X qui est basée sur Android 8 et qui s’oriente aussi vers la prise de notes (tout en proposant l’installation de l’application Kindle). Le stylet à pointe céramique (pas de remplacement des mines) semblait interessant mais cet appareil ne propose pas d’éclairage integré. Cela rendait dès lors la lecture le soir moins accessible.
La Boox Note Air 2 Plus qui est basée sur Android 11 et qui permet l’installation de nombreuses applications (attention, pour le moment, toutes ne sont pas optimisées pour l’écriture au stylet). Elle dispose d’un écran avec un film protecteur simulant la friction du papier et d’un éclairage intégré (avec lumière chaude et/ou froide). Comme le système est très ouvert, il demande aussi plus de temps pour être pris en main (j’y reviendrais). C’est donc ce modèle que je vais tester en détails aujourd’hui grâce à Onyx qui m’a envoyé cet appareil. Ce test est tout de même réalisé en totale indépendance et reflète mon utilisation réelle. C’est aussi une façon de montrer comment je vais m’en servir dans mon flux de travail.
Avant de commencer, il faut noter que c’est le premier matériel de ce type que je teste même si je disposais déjà d’une liseuse et d’un iPad avec stylet. Je ne peux pas le comparer en conditions réelles aux appareils cités précédemment mais je peux le présenter de la façon la plus juste possible. Je vais donc rédiger mon avis en suivant ce déroulé :
Présentation générale du matériel
Configuration et prise en main
Prise de notes et annotations
Calendrier et organisation
Lecture et autres applications
Bilan
1. Présentation générale du matériel
Commençons donc par la tablette Boox Note Air 2 Plus (en veille à droite sur la photo). En termes de matériel, elle dispose d’un écran à encre électronique de 10,3 pouces recouvert d’un film protecteur imitant la friction du papier, d’un CPU octocoeur, de 4 GB de RAM et de 64 GB de stockage interne, d’une batterie de 3700mAh et d’un système d’éclairage à double température ajustable, du wifi et du bluetooth, d’un micro et de hauts-parleurs. Le tout est contenu dans un corps en aluminium de 5,8 mm avec support magnétique pour les stylets et pour la cover éventuellement. Le système est basé sur Android 11 et est relativement ouvert.
Deux stylets sont proposés par Onyx. Le Boox Pen (celui tout en haut de la photo) est le stylet proposé de base. Le Boox Pen 2 Pro (juste en dessous sur la photo) est le stylet optionnel avec une gomme intégrée. Ces deux stylets sont basés sur la technologie EMR de Wacom, ce qui signifie qu’ils n’ont pas besoin de batterie (puisant l’énergie dans l’écran). Ils sont tous les deux magnétiques pour s’accrocher sur le côté de la tablette. Ils utilisent les même mines (vendu par pack de 5).
De même, deux étuis sont proposés. Le premier sous forme de coque dans lequel on glisse la tablette (situé sur le dessous sur la photo). Il permet d’utiliser la tablette en mode PC si on le souhaite. Le second sous forme de folio magnétique qui s’aimante au dos de la tablette. Il ne permet pas l’utilisation en mode PC mais s’enlève plus facilement, ce qui peut être utile pour réduire le poids en main lorsqu’on est tranquillement installé pour lire.
2. Configuration et prise en main
La prise en main est assez facile pour réaliser les tâches basiques mais, comme le système est ouvert et comme il dispose de nombreuses options, il faut parfois tâtonner avant de trouver la configuration qui nous convient vraiment… La barre de navigation verticale permet d’accéder rapidement aux différents espaces : la Bibliothèque (qui contient les documents et livre ouverts avec l’application NeoReader), Notes (qui contient les différentes notes), Mémoire (qui permet de gérer les fichiers enregistrés), Applis (qui référence les applications installées) et Paramètres (qui recense les différents réglages de la tablette) :
(cliquez sur les images pour zoomer)
Petite subtilité, certains réglages ne se trouvent pas dans l’onglet « Paramètres » mais sont dans l’onglet « Applis » en tant qu’applications indépendantes. Vous trouverez donc dans la liste d’application, « Economiseur d’écran » qui permet de modifier ce qui s’affiche durant la veille (une image ou autres), « BooxDrop » qui permet d’envoyer des fichiers sur l’appareil en wifi et « Bille de navigation ».
En effet, pour faciliter la navigation, il y a une bille de navigation flottante dont vous pouvez personnaliser les différentes actions (en plus de la barre de menu verticale). Voici comment je l’ai paramétré de mon côté :
(cliquez sur l’image pour zoomer)
Depuis la dernière mise à jour, il y a des paramètres supplémentaires par application qui permettent de régler le mode de rafraichissement de l’écran (plus ou moins rapide mais attention à la batterie…) ainsi que le contraste de l’arrière-plan et de la couleur de police. Ce sont des options que je n’ai pas encore eu à explorer mais cela montre l’étendue des possibilités en termes de réglages…
3. Prise de notes et annotations
Concernant la prise de notes, c’est vraiment excellent au sein des applications officielles proposées par Onyx. La friction générée entre l’écran et le stylet change clairement la donne comparé à mon iPad pour écrire. On oublie assez rapidement que l’on est sur une tablette car l’écran ne fatigue pas les yeux et le ressenti lors de l’écriture est comparable. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’utilisation en vidéo :
La prise de notes simple dans l’application « Notes » sur un modèle par défaut :
De nombreux outils sont disponibles (dans plusieurs épaisseurs) ; en voici quelques uns :
On peut aussi utiliser ses propres modèles de documents (ici, je me suis fabriqué un planning quotidien pour les cours qui me permettra de gérer mes programmations et d’y accéder facilement en classe) :
Enfin, on peut lire et annoter des documents pdf ou des e-books grâce à l’application installée par défaut (Boox Neo Reader) :
Ces possibilités vont m’être très utiles car, en tant que membre de l’équipe d’organisation du Rallye Mathématique de la Sarthe, je suis amené à devoir relire de nombreux documents (et de nombreuses fois). À l’écran, je rate davantage d’erreurs que sur papier avec un crayon en mains. Cette tablette va me permettre de gérer cela en limitant les impressions.
De plus, comme j’avais tendance à prendre des notes un peu partout (et donc à les perdre), j’étais passé à l’iPad. Sauf que j’étais beaucoup plus lent sur l’iPad car je ne parvenais pas à écrire correctement étant donné que le stylet glissait sur la vitre. C’est maintenant beaucoup plus facile et fluide.
J’ai adapté de nombreux modèles que j’utilisais dans l’application GoodNotes sur l’iPad (pour les mettre au format 1404×1872, en nuances de gris). Je les partage en fin d’article si vous le souhaitez (il suffira de les ajouter dans le dossier noteTemplate de l’appareil).
Concernant le ressenti avec les deux stylets proposés par Onyx, je suis assez partagé. J’aime beaucoup la prise en main du Boox Pen : il est assez petit, léger et tient bien en main. Le Boox Pen 2 Pro lui me parait plus lourd, plus glissant et il est plus grand. Cependant, le fait que la gomme soit intégrée et facilement utilisable est vraiment très interessant. Il adhère d’ailleurs beaucoup plus à la tablette ce qui est plus sûr lors des phases de transport.
4. Calendrier et organisation
Concernant la synchronisation, Onyx propose un espace en ligne gratuitement de 5go avec le choix parmi trois serveurs dans les paramètres (US à l’adresse push.boox.com, EUR à l’adresse eur.boox.com et VN à l’adresse push.boox.com). On crée le compte en indiquant soit une adresse mail, soit un numéro de téléphone (avec code de vérification à saisir pour se connecter). On peut aussi synchroniser les notes avec Evernote, Dropbox et OneNote.
Malheureusement, comme j’utilise pCloud, j’ai du faire autrement… Si vous souhaitez synchroniser vos notes (au format pdf) avec un autre espace de stockage, je vous conseille l’application Autosync à paramétrer comme ceci :
Cela permet à Autosync de surveiller s’il y a des changements sur les dossiers choisis dans le cloud ou sur la tablette et des les synchroniser. Je peux donc voir mes notes depuis n’importe quel autre appareil en me connectant à mon cloud mais aussi ajouter des fichiers sur l’appareil en les ajoutant dans le dossier sur le cloud. On peut très bien s’en passer et utiliser simplement la synchronisation proposé par Onyx (et on retrouve ses documents en se connectant sur eur.boox.com). A la même adresse, on peut utiliser le service BooxDrop pour transférer rapidement des fichiers du PC vers la Boox Note Air 2 Plus. Il existe aussi une extension pour Chrome.
Au départ, je m’étais créé un modèle de document sous forme de calendrier (au format pdf) en me disant que j’allais noter les différents événements et tâches sur ce dernier. Mais, il y a une application préinstallée qui fait cela et en beaucoup mieux : Calendar Memo. Elle permet en effet de créer des mémos associés aux jours du calendrier (et de les retrouver le jour J). Vraiment très pratique et rapide d’utilisation comme en témoigne cette vidéo :
On peut choisir d’afficher les mémos du jour comme écran de veille (mais j’aimais trop mon écran de veille Escher de mon côté…). Il faudrait qu’Onyx ajoute la possibilité de choisir une image comme écran de veille avec le mémo superposé par dessus. Voilà ce que cela donne en tout cas :
5. Lecture et autres applications
Pour terminer, je vais présenter quelques applications que j’utiliserais certainement sur cette tablette. Je n’ai pas voulu ajouter d’applications trop distractives car je souhaite rester productif sur cet appareil (il ne faut surtout pas que j’installe Dicey Dungeons dessus pour le coup !).
Tout d’abord, j’ai installé Kindle pour retrouver tous mes mangas et je suis plutôt content de pouvoir les lire sur un écran de cette taille car il n’y a pas besoin de zoomer pour apprécier les détails :
Comme j’adore la calculatrice Numworks, je l’ai aussi installé et elle fonctionne très bien :
Enfin, comme Onyx proposait Geogebra dans son propre marché d’applications, je l’ai aussi installé et je trouve aussi cela très agréable en terme d’utilisation :
Je n’ai pas encore installé d’applications pour ouvrir et modifier des feuilles de calcul mais je sais qu’il est possible de le faire si je venais à en ressentir le besoin. Je pense avoir tout ce qu’il me faut pour être paré pour la rentrée…
6. Bilan
La Onyx Boox Note Air 2 Plus est une très bonne tablette à encre électronique. Elle est très polyvalente et les applications proposées sont bien optimisées pour l’usage du stylet. La sensation d’écriture imite bien le rendu du crayon sur le papier avec les stylets proposés par Boox. Le fait de pouvoir installer d’autres applications est un plus très appréciable. Attention, cependant, toutes ne sont pas optimisées pour l’usage au stylet. Onyx Boox a récemment optimisé OneNote, Evernote et WPS. Sur d’autres applications, les tracés peuvent apparaitre avec plus de latence. Le format 10′ est très bon pour être emporté facilement partout (mais durant le test, je me suis demandé ce que cela pourrait donner avec le format 13′). C’est donc Android 11 comme système d’exploitation mais n’imaginez pas pour autant remplacer une tablette « normale ». C’est un écran à encre électronique et ce n’est pas conçu pour regarder des vidéos ou pour faire du jeu-vidéo. Cet appareil est vraiment destiné à la lecture (de documents, de livres et éventuellement d’internet) et à la prise de notes. Et il le fait très bien ! Même s’il est justifié par le matériel, le principal frein à l’acquisition sera probablement le prix (520€ sur le market européen de Boox) sans possibilité d’avoir accès à la réduction Education de 23% proposé sur le site officiel (et je n’ai pas compris si la TVA était inclue ou non). Sinon, pour plus de simplicité, les produits Onyx sont aussi en vente sur Amazon.
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À quelques heures du début de la semaine des mathématiques, je viens de concevoir un petit parcours de 5 énigmes pour les élèves… Il s’agit de résoudre les énigmes proposées par un ransomware (ce sera aussi l’occasion pour moi d’expliquer ce que c’est et comment s’en prévenir) afin de récupérer ses données…
Les cinq énigmes apportent chacune un mot-clef de cinq lettres (non, il ne faut pas forcément y voir de lien avec le jeu Quordle en français que j’ai mis en place). En utilisant ces mots-clefs dans un moteur de recherche, les élèves trouveront le personnage mystère qui permet de supprimer le ransomware…
Ceux qui ont vu le film « The Batman » au cinéma y retrouveront certaines références… Sans doute que ce film m’a apporté ces idées de dernière minute… En guise d’aperçu, voici les deux énigmes que je trouve les plus originales :
J’ai toujours adoré la logique combinatoire alors pourquoi pas initier les élèves ?J’ai un club échecs au collège alors pourquoi pas faire un peu de publicité ?
Si vous utilisez ces énigmes dans votre établissement, merci de ne pas diffuser les réponses en ligne afin d’éviter que mes élèves ne tombent dessus… Et si vous constatez des erreurs, n’hésitez pas à m’en faire part… Et si vous avez un doute sur les réponses, contactez-moi…
« Ah tiens, l’auteur de Desmaths.fr republie un article ? Cela faisait un moment qu’on ne l’avait pas entendu… »
Et oui, désolé pour ceux qui aimeraient plus de contenus, je ne suis pas du tout régulier dans mon rythme de publication… Même si je suis pas mal occupé par les projets annexes (Lockee.fr et RallyeMath72.fr), cela n’excuse pas vraiment le silence… Si vous faire partie de ceux qui ne trouvent aucun intérêt dans ce que je publie alors vous avez du être comblé ces derniers temps ! 😉
Pour reprendre doucement, j’ai eu envie de vous présenter deux pépites ludiques trouvées récemment sur le web soit en cours soit à venir… Les plus joueurs d’entre vous pourraient y trouver un intérêt !
Le jeu du Sheep
Alors, je suis tombé sur ce jeu par hasard sur Twitter (@JeuSheep) et j’ai tout de suite adoré le concept. Je suis même extrêmement déçu d’avoir loupé les premiers… Voici les règles du jeu officielles :
Le Sheep est un jeu où le Maitre du Jeu va poser une liste de questions, à laquelle chaque participant va répondre secrètement. Le but du Sheep est de répondre à un questionnaire en donnant les réponses qui seront les plus données par les autres joueurs. Pour chaque question posée par le MJ, chaque joueur marque un point par joueur (lui inclus) ayant donné la même réponse. Les réponses délibérément fausses rapportent 0 point.
Règles officielles
Pour jouer, il suffit de se rendre sur le formulaire dont le lien est communiqué sur Twitter. Par exemple, pour l’édition #7 encore en cours, cela se passe ici : https://forms.gle/xtijdDzNbQbhWqhSA.
Evidemment, il ne faut pas donner ses réponses publiquement avant l’annonce des résultats pour ne pas fausser le jeu…
Hâte d’avoir les résultats ! 🙂
Le jeu LeMot
Si vous connaissez les règles du jeu Motus, vous connaissez les règles du jeu que je vais maintenant présenter. Wordle a été créé dans un but non lucratif Josh Wardle, un ingénieur américain, qui voulait faire plaisir à son épouse, grande amatrice de mots croisés et autres jeux de lettre. Le jeu a eu un grand succès car il a été publié de façon totalement gratuite et sans la moindre publicité. De plus, il a la particularité de ne proposer qu’une seule partie (courte) par jour, ne rendant donc pas dépendant sur de longues durées…
Depuis le début de l’année, des alternatives françaises ont vu le jour et, chanceux que nous sommes, il est possible de trouver plusieurs mots en jouant aux différentes versions. Voici ma version préférée (mais c’est subjectif et toutes les versions ont leurs points positifs) :
https://sutom.nocle.fr : Un mot contenant entre 6 et 9 lettres (en connaissant l’initiale) par jour sans statistiques pour le moment. Thème très inspiré du jeu Motus.
https://scambier.xyz/momomotus/ : Deux mots de 5 lettres par jour (un à midi, l’autre à minuit) avec gestion des statistiques. Thème foncé.
Tous ces jeux sont proposés gratuitement et sans publicité. Vous pourrez tous les faire ou choisir votre petit préféré. En guise de bonus, voici un lien qui recense de nombreuses versions du jeu (dans différentes langues) : https://rwmpelstilzchen.gitlab.io/wordles/
Lors des Journées Nationales de l’APMEP, j’ai eu l’occasion d’assister à l’atelier de Sylvain ETIENNE intitulé « Autour d’une feuille de papier ». De nombreux points ont été abordés (dont certains bonus qui n’apparaissent pas dans le sommaire) :
Plier en deux
Format de papier
Carré dans une feuille A4
D’ailleurs, et Pythagore ?
Octogone
Plier en trois
Pavé au milieu du cahier
Agrandissement et réduction
Nombre d’or
Triangles
Volume et pop corn
Périmètre
Papier toilette
Grâce aux documents mis à disposition par Sylvain, je vous propose un retour sur quelques moments forts de cet atelier.
Un format de papier très pratique
Une méthode simple pour retrouver le rapport entre la longueur et la largeur consiste à utiliser le rapport de réduction. En effet, si on souhaite que le ratio Longueur:largeur reste le même lorsque l’on plie la feuille en deux, cela signifie que le petit rectangle est une réduction du rectangle de départ. Or, son aire est divisée par 2. Cela implique donc forcément que ses longueurs sont divisées par \(\sqrt{2}\). En se concentrant sur les longueurs des deux rectangles, on obtient alors \(L=\sqrt{2}L_1\), soit \(L=\sqrt{2}l\).
Il est ainsi possible d’introduire une fonctions linéaire grâce aux différents formats de papier :
Plier une feuille A4 en 3
Quelle méthode pour plier parfaitement une feuille A4 en 3 afin de la faire rentrer dans une enveloppe ? Mise à part la méthode habituelle qui consiste à former l’accordéon du mieux possible… Il s’agit d’utiliser les ratios…
On voit apparaître un rapport de longueurs dans le ratio 2:1 dans le pliage en trois. Or, en pliant la feuille en 2, on obtient aussi deux longueurs dans ce même ratio (mais l’une est imbriquée dans l’autre). Il s’agit alors d’utiliser deux diagonales : l’une du rectangle de départ et l’autre de sa moitié. Le point d’intersection de ces deux diagonales indique où plier la feuille…
Un octogone dans une feuille A4
En suivant les indications de découpage, on obtient un octogone à partir du plus grand carré inscrit dans la feuille A4 comme par magie :
Une fois l’effet #Wahou passé (spécial dédicace à Manu H.), on se demande si cet octogone est régulier… Voici la vérification détaillée :
On a déjà vu que le rapport entre la longueur et la largeur d’une feuille A4 est de \(\sqrt{2}\). Ainsi, on obtient que la largeur de la bande retirée dans la longueur pour former le carré est de \(\sqrt{2}a-a\). Comme \(\sqrt{2}a-a\) est la longueur de la diagonale du carré de côté \(b\), on obtient alors que \(b=\displaystyle\frac{\sqrt{2}a-a}{\sqrt{2}}=a-\frac{\sqrt{2}}{2}a\). Reste à calculer la longueur du côté \(c\), pour voir si l’octogone est régulier : \(c = a-2(a-\displaystyle\frac{\sqrt{2}}{2}a)=a-2a+\sqrt{2}a=\sqrt{2}a-a\). Comme la longueur de tous les côtés est de \(\sqrt{2}a-a\) alors cet octogone est bien régulier.
Un tétraèdre régulier en origami
Il s’agissait ici d’obtenir un triangle équilatéral par pliage puis, par extension, un joli tétraèdre régulier. Cela m’a rappelé ma séance d’inspection pour la titularisation car c’est l’activité que j’avais mené en seconde… Comme j’ai perdu ma version du tutoriel video, en voici un autre déniché sur Youtube :
Vous trouverez aussi une fiche proposée par Sylvain sur son site.
Volume et pop-corn
Nous avons aussi évoqué cette activité proposée par Dan Meyer au sujet du calcul de volumes (à partir d’une feuille de papier) :
Cela m’a fait sourire car j’avais l’impression de voir un problème Dudu… J’imaginais très bien les amis Arnaud et Julien faire la même scène au petit déjeuner le matin…
The fold and cut theorem
Je ne connaissais pas ce théorème mais il est vraiment puissant et intriguant : « il est possible de couper d’un seul coup de ciseau rectiligne n’importe quel polygone une fois qu’il a été plié de la manière adéquate ! ». Ce théorème a été démontré par Erik Demaine, Martin Demaine et Anna Lubiw en 1999 et ces derniers ont même publié un algorithme qui permet d’obtenir la carte des plis d’un polygone choisi.
Lors de l’atelier, nous l’avons fait pour le triangle équilatéral et il faut avouer que ce n’est pas difficile grâce à ses trois axes de symétries :
Sur le site d’Erik Demaine, on trouve des cartes de plis de polygones beaucoup moins symétriques et donc beaucoup plus impressionnants :
Conclusion
L’atelier proposé par Sylvain ETIENNE était vraiment très interessant et je n’ai évoqué ici qu’une partie de ce que nous avons abordé… Je suis vraiment content d’y avoir participé !
Cette question est celle qu’a posé Michèle AUDIN pour sa conférence d’inauguration lors des Journées Nationales de l’APMEP. Cette conférence m’a particulièrement touché car la réponse apportée est poétique.
Cette présentation, que je vais tenter de retranscrire au mieux par la suite, a présenté une partie du travail des Oulipiens et des Oulipiennes et je me suis senti dans mon élément à voir ces personnes utiliser les mathématiques pour écrire… Je me suis retrouvé dans l’exercice de style que je m’imposais parfois sans le nommer…
Avec cette conférence, Michèle AUDIN nous a présenté des extraits du manuel de l’Oulipo ; l’abécédaire passionnément définitif. Et il faut dire qu’on va sûrement aller l’acheter avec ma chérie car elle s’est justement engagée dans le projet « Twoulipo » avec sa classe. Cette conférence tombait à pic pour bien comprendre l’esprit qui anime l’Oulipo…
Aussitôt présenté, aussitôt acheté…
A comme Acronyme
OULIPO est l’acronyme de « OUvroir de LIttérature POtentielle ». Pour expliquer au mieux ce qu’est l’OULIPO, Michèle a pris l’exemple du sonnet (qui existait bien avant). L’Oulipo va donner des règles à respecter que l’écrivain suivra ensuite. Pour le sonnet, on peut résumer les règles ainsi :
Le sonnet est un poème de 14 vers répartis sur quatre strophes. Les deux premières contiennent chacune quatre vers construits dont les rimes suivent le schéma ABBA… Les deux dernières strophes contiennent chacune trois vers dont les rimes suivent le schéma CCD EDE.
On voit ici que l’on a écrit aucune littérature mais on a posé les bases qui vont permettent ensuite aux écrivains de produire leurs textes. C’est cela l’esprit de l’Oulipo : jouer avec les règles pour permettre des exercices de style dans l’écriture… L’Oulipo a par ailleurs été fondé en 1960 par Raymond Queneau (auteur de « Exercices de style » et « Cent mille milliards de poèmes« ) et François Le Lionnais.
En écrivant cet article, je ne peux m’empêcher de penser à mes collègues de français et professeure documentaliste pour qui les mathématiques demeurent un mauvais souvenir (« la bête noire ») alors qu’elle est la base de nombreux écrits…
B comme Boule de neige
Une boule de neige de longueur n est un poème dont le premier vers est fait d’un mot d’une lettre, le second d’un mot de deux lettres, etc…. Le n-ième vers a n lettres. Une boule de neige fondante commence par un vers de n lettres, après quoi le nombre des lettres diminue d’une unité à chaque vers. Il existe des boules de neige métriques (Victor Hugo : les Djinns) ou des boules de neige de mots comme celle qui nous a été présentée :
Ensemble. Nous deux. Toi et moi. Nous pourrions nous aimer. Nous désirer et nous enlacer. Si tu voulais nous nous aimerions. Ou bien nous resterions indifférents. Sans émoi sans effroi. Toi ou moi. Tous deux. Seuls.
Il s’agit d’écrire un texte dont l’histoire va décrire une figure géométrique. Nous avons eu droit à une histoire potagère qui décrit le triangle et ses médianes, reproduite ci-dessous :
Or, il y avait une fois, et c’était au printemps, une carotte nommée Julie, un poireau appelé Hercule et une pomme de terre qui répondait (quand on l’appelait) au prénom de Charlotte. Ils vivaient aux trois bouts d’un jardin potager, dans la plus grande amitié avec beaucoup d’autres légumes. Hercule et Charlotte se rendaient souvent chez le célèbre corniste Roland (un laurier), qui vivait à mi-chemin de chez eux et avec qui ils faisaient de la musique de champ. Charlotte jouait aux petits chevaux avec Julie et un beau céleri du nom de Cédric. Julie et Hercule se rencontraient parfois, le soir, à la sortie du rang de petits pois, pour aller boire un sirop d’orgeat chez Ciboulette, « c’est gai, c’est vif, ça pirouette », chantonnait celle-ci. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des potagers possibles. Mais voilà qu’un beau jour (enfin, pas si beau que ça), Hercule et Cédric avaient mal au dos et, sur le conseil de leur médecin, se rendirent à la piscine centrale, où l’on venait d’ouvrir un jacuzzi. Ciboulette et Charlotte avaient décidé, chacune de son côté, d’aller faire un tour à vélo et, constatant l’inclémence du temps (à vrai dire, il pleuvait des trombes d’eau), changèrent brutalement, mais sagement de programme. Au même moment, coïncidence troublante, Roland partit se promener au hasard des sillons et Julie entama son jogging dominical (malgré la pluie), elle courait vers Roland, mais elle allait deux fois plus vite. De sorte que ce jour-là, au moment précis où les quatorze coups de midi sonnaient au clocher de Sainte-Gudule, poireau, carotte et pomme de terre, avec céleri, laurier et ciboulette, se retrouvèrent tous ensemble dans l’eau bouillonnante. Et une soupe de légumes bien chaude au déjeuner, lorsqu’il pleut des cordes, c’est vraiment bon.
Certaines syllabes communes à plusieurs mots peuvent être mises en facteur commun afin d’éviter leur répétition. Voici un exemple extrait du dictionnaire oulipien :
Pi
(Je me sens fla- Car mon amie est une chi- Et que je n’ai pas fait ma kinésitéra- Je vais me faire un petit géné- Et une petite pomme d’A- Qui me donneront un moment de ré- Parfois je surchauffe sous le ké- Je vais me retirer sous mon ti- Au bord de mon Mississi- Assis sur mon ta- C’est une bonne théra- Qui vaut une thalassothéra- C’est mon moment de ré- Avant ma séance de touche pi-)π
Paul Fournel (2014). OULIPO L’Abécédaire provisoirement définitif
J’ai tenté d’écrire ma propre mise en facteur commun au sujet des journées nationales de l’APMEP (avant tout pour m’amuser) :
(Pour mettre en valeur les mathéma- Rejoignez des collègues loin des cri- Pour des conférences ludiques et poé- Avec des petites touches humoris- Dans des lieux agréables et pra- Pendant quatre journées fréné-
Durant ces moments hypno- Retrouvez grâce à de superbes logis- Des intervenants vraiment charisma- Partageant leurs approches didac- Mais aussi des exposants embléma- Pour de beaux achats dans leurs bou-
Bref, nul besoin de faire de grandes statis- Pour savoir que ces journées sont fantas-)tiques
@DesmathsFr
S comme Sextine et compagnie
A l’origine, la sextine est inventée au XIIIe siècle par le troubadour Arnaut Daniel. Adoptée par Dante et Pétrarque, elle a été employée, jusqu’à nos jours par de nombreux poètes. On choisit d’abord six mots-clefs ne rimant pas. Le poème se compose de six strophes de six vers, qui se terminent par un des six mots-clefs.
Il s’agit alors d’écrire chaque strophe en permutant les six mots-clefs de façon spiralaire :
Ainsi, de l’ordre 1,2,3,4,5,6 on passe à l’ordre 6,1,5,2,4,3 en suivant la spirale et ainsi de suite… En voici un exemple que j’ai écrit spécialement en guise de remerciement pour l’APMEP :
Tout commence par ton adhésion à l’APMEP Pour une durée précise de 365 journées ; Avec un peu d’argent que tu partages, Tu pourras trouver beaucoup d’idées Face aux problèmes que tu rencontres Dans l’enseignement des mathématiques…
Tu recevras des publications mathématiques Envoyées avec passion par l’APMEP ; Les articles comme de belles rencontres Accompagneront tes longues journées En remplissant ton esprit de nouvelles idées ; Si bien qu’avec tes élèves, tu les partages…
Si tu recherches encore plus de partages Avec la communauté des mathématiques Je vais te confier la meilleure des idées : À la fin de l’été, va sur le site de l’APMEP Et inscris-toi pour participer à leurs journées En notant bien le point de rencontres…
Comme tous, voilà le dilemme que tu rencontres : Choisir conférences et ateliers pour les partages Du planning des trop courtes journées, Ébahi par la liste de ces passionnés de mathématiques Qui ont généreusement accepté pour l’APMEP De venir présenter leurs meilleures idées…
Comme une gigantesque boite à idées, Tous ces collègues que tu rencontres Lors des journées nationales de l’APMEP, Du matin avec le café que tu partages Jusqu’à l’atelier où tu fais des mathématiques Enchanteront forcément tes journées…
Ah, qu’elles étaient belles ces journées ! Tellement de nouvelles et brillantes idées… Tellement d’amour pour les mathématiques… Tellement de sympathiques rencontres… Merci à tous les intervenants pour leurs partages Et merci aussi à tous les bénévoles de l’APMEP !
@DesmathsFr (2021). Twitter
Ce qui est mathématiquement beau, c’est qu’on obtient 6 ordres différents pour les 6 strophes alors que ça ne fonctionne pas avec 4 strophes de 4 vers et 4 mots clefs par exemple. C’est pour cela que les Oulipiens ont créé et étudié ce qu’ils ont appelé les nombres de Queneau.
C’est aussi possibles avec trois strophes de trois vers en utilisant trois mots-clés comme le montre cet exemple présenté lors de la conférence :
Ce triangle a trois côtés Il possède aussi trois angles Est-il équilatéral ?
S’il est équilatéral Égaux sont ses trois côtés Égaux sont ses trois angles
Mais pourquoi compter ses angles ? Il est équilatéral Dès qu’égaux sont ses côtés
Jacques Roubaud
X comme X prend Y pour Z
On représente cette relation ternaire comme une multiplication, xy=z, dont on se donne la table. Une table de multiplication étant donnée a priori, on peut utiliser d’autres prédicats : x complote avec y contre z, par exemple. Les propriétés algébriques de la multiplication choisie s’interprètent en événements d’un récit.
Z comme Zeugme
Le zeugme est la figure de rhétorique (fautive mais) irrésistible que l’on définit d’ordinaire en en donnant facilement un exemple :
Je t’écris avec amour et un stylo
On en a vu un très joli visuel d’Etienne Lécroart (« J’ai tiré ») que j’aurais aimé partagé ici mis que je ne retrouve pas… Claire a réussi à en capter une portion visible ici sur son blog… J’adorerais que l’auteur le mette à disposition si, par hasard, il me lisait…
En conclusion…
Merci à Michèle AUDIN pour cette chouette conférence et à tous les Oulipiens plus généralement pour le travail qu’ils fournissent. De nombreuses définitions sont copiés de leur excellent site. L’ayant entre les mains, je ne peux qu’encourager tout le monde à se procurer l’abécédaire de l’Oulipo précédemment évoqué… C’est une vraie mine d’or ! Et maintenant, j’ai encore plus hâte de faire l’atelier d’Olivier Longuet sur l’Oubapo…
Depuis que j’ai trouvé le temps et l’abécédaire (#zeugme), cet article est désormais provisoirement définitif (ou définitivement provisoire si vous préférez)…
En début de semaine, j’ai eu la bonne surprise de recevoir un colis surprise… Comme j’attendais le prototype du Chessnut Air à tester, j’ai cru que c’était cela jusqu’à ce que j’aille chercher le colis dans mon point-relai et que je découvre un petit colis scotché aux couleurs de Gigamic… Voilà ce qu’il contenait :
Trois jeux : Lama, Salade 2 Points et Qwixx
Aussitôt ouvert, j’ai donc souhaité tester ces trois jeux en conditions avec les élèves. Je connaissais déjà Qwixx pour l’avoir emprunté à la médiathèque mais je n’avais encore jamais joué aux deux autres… Voici donc un petit tour d’horizon de ces trois jeux (en termes de plaisir ludique mais aussi d’apports mathématiques).
Lama
Lama est un jeu de cartes rapide aux règles assez simples mais dans lequel il va falloir gérer la prise de risque… Chaque joueur dispose de 6 cartes au départ (les cartes existantes sont : 1, 2, 3, 4, 5, 6 et Lama). Une carte est retournée sur la pile de défausse. Le but du jeu est de se débarrasser de ses cartes de la manière suivante :
Sur une carte dont la valeur est comprise entre 1 et 6, on peut jouer une carte de même valeur ou de valeur immédiatement supérieure (un 4 sur un 3 par exemple).
Sur une carte 6, on peut jouer un autre 6 ou une carte Lama.
Sur un Lama, on peut jouer un autre Lama ou une carte 1.
À son tour, on ne peut poser qu’une seule carte. Cependant, si on n’a pas la possibilité d’en poser une, on a alors le choix entre deux actions :
Piocher une nouvelle carte
Quitter la manche (toutes les cartes restantes en main représentant des points de malus à la fin de la manche)
Voici par exemple un tour de jeu (avec mes cartes en main visibles pour l’exemple) :
Je n’ai pas la possibilité de jouer car je n’ai pas de cartes de valeur 2 ou 3. J’ai la possibilité de piocher mais mon voisin de droite peut terminer la manche s’il parvient à poser sa dernière carte. J’ai donc un risque de prendre des points de malus supplémentaires. En même temps, chaque lama valant 10 points de malus à la fin de la manche, cela signifie que je prendrais 15 points de malus à la fin de la manche si la quitte maintenant. Finalement, je ne pioche pas et je quitte la manche.
On imagine que chaque joueur parvient à poser sa carte jusqu’à mon voisin de droite qui pose sa dernière carte et termine donc la manche :
Les cartes non posées par les joueurs sont donc converties en points de malus (un jeton noir représentant 10 jetons blancs) et une nouvelle manche peut commencer. La partie se termine dès qu’un joueur a atteint 40 points. Deux points importants des règles que j’ai raté lors de la première partie :
Si un joueur a trois 6 et deux Lamas à la fin de la manche, il ne reçoit que 16 points de malus (chaque valeur ne compte qu’une fois lors d’une décompte).
Si un joueur parvient à se débarrasser de toutes ses cartes en main et qu’il dispose de jetons, il peut en éliminer un (qu’il soit de valeur 10 ou de valeur 1).
Les manches et les parties s’enchainent vite avec Lama et les règles ne sont pas trop difficiles à expliquer. C’est un jeu sympathique à avoir dans un club pour mettre rapidement un groupe d’élèves en jeu. Il sera pratique pour faire travailler un peu les élèves avec la base 10 (échanges entre pions noirs et pions blancs au moment de la récolte des points). En effet, la règle ne dit pas si on peut échanger 10 jetons blancs contre 1 jeton noir mais cela peut devenir fort interessant quand on sait qu’on peut se débarrasser de l’un de ses jetons peu importe sa valeur…
Pour finir, voici la vidéo de présentation officielle du jeu :
Salade 2 points
Salade 2 points est aussi un jeu de cartes mais il diffère complètement du premier tant dans le type de jeu que dans le rythme. C’est un jeu plus posé, moins rapide et dans lequel la réflexion va avoir plus d’importance. Le but du jeu est de collectionner des légumes ET des combinaisons pour marquer le plus de points possibles. Ce qui est ingénieux, c’est que les cartes n’ont pas la même utilité selon qu’elles sont sur leur face recto ou sur leur face verso. La face « Légume » permet de collectionner les légumes alors que la face « Point » permet d’associer des points aux différents légumes collectés…
Grâce aux nombreuses combinaisons prévues, il y a plusieurs façons de marquer des points. J’ai repéré les différents types ci-dessous qu’il va falloir bien choisir et associer pour marquer des points :
Le jeu se présente sous la forme de trois piles de cartes dans lesquelles on retourne les deux premières pour former le marché aux légumes :
A son tour de jeu, on peut :
Prendre une carte « Point » sur le haut de l’une des trois piles
Pendre deux cartes « Légume » disponibles dans le marché situé sous les trois piles
Retourner une carte « Point » pour la transformer en carte « Légume » (une seule fois par tour, l’inverse n’étant pas possible).
Il faut donc analyser le meilleur choix à chaque tour de jeu. Prendre une carte « Point » (au lieu de deux cartes « Légume ») peut aussi être interessant pour la transformer en carte « Légume » si ce dernier n’est pas disponible sur le marché et qu’on la veut absolument (on voit le légume présent au dos dans les coins de la carte).
Lorsqu’une pile est épuisée, on partage en deux celle qui contient le plus de cartes. La partie prend fin quand l’ensemble des cartes au centre sont épuisées. Chaque joueur doit alors compter ses points en fonction des cartes dont il dispose :
Par exemple, pour le joueur ci-dessus, on prend chaque carte « Point » une à une et on calcule l’incidence sur le score (les cartes « Légume » peuvent servir plusieurs fois) :
8 points car il a 4 oignons valant 3 points et 2 poivrons valant -2 ;
7 points car il dispose de 4 oignons (pair) ;
15 points car il a 3 paires d’oignon et chou valant 5 points ;
6 points car il a 2 poivrons valant 1 point et 4 oignons valant 1 point ;
10 points car il a 2 poivrons valant 2 points et 3 choux valant 2 points ;
3 points car il dispose de 3 carottes (impair) ;
soit un total de 8+7+15+6+10+3 = 49 points.
Cet exemple illustre bien le fait que le jeu fait va engendrer une phase de calculs interessante en fin de partie mais aussi une bonne dose d’optimisation des points durant toute la partie… C’est un jeu de collection aux règles simples mais avec une bonne dose de stratégie tout de même…
Pour finir, voici la vidéo de présentation officielle du jeu :
Qwixx
Qwixx est un jeu de roll and write avec des règles assez simples qui se joue avec six dés (deux blancs et quatre de couleurs). Chaque joueur dispose de sa grille de sa marque. Le but du jeu est de cocher un maximum de cases dans chaque ligne de couleur mais avec une contrainte importante : il n’est jamais possible de cocher une case située à gauche d’une case déjà cochée.
A chaque tour de jeu, un joueur devient le joueur actif. Il doit lancer les dés et annoncer la somme des deux dés blancs. Les autres joueurs peuvent, s’ils le souhaitent, cocher le résultat correspondant sur l’une de leurs lignes. Ensuite, le joueur actif doit associer l’un des deux dés blancs avec l’un des dés de couleurs pour cocher la case correspondante dans sa grille. S’il ne veut ou ne peut pas le faire, il coche une case « coup manqué » sur sa grille.
Voici un exemple de tirage (tour actif du joueur situé sur la gauche) :
Le deuxième joueur peut cocher un 9 (somme des deux dés blancs) s’il le souhaite. Ici, il est intéressant de le faire dans les lignes rouge ou jaune. Le joueur actif, quant à lui dispose des choix suivants :
10 (6+4) ou 11 (6+5) dans la ligne rouge, c’est possible mais risqué car il sauterait de nombreuses valeurs ;
6 (2+4) ou 7 (2+5) dans la ligne jaune, ce qui est impossible car il est rendu à 11 ;
9 (5+4) ou 10 (5+5) dans la ligne verte, ce qui est impossible car il est rendu à 5 ;
8 (4+4) ou 9 (5+4) dans la ligne bleue, ce qui est impossible car il est rendu à 4.
Le joueur n’a donc le choix qu’entre cocher la valeur 10 dans la ligne rouge ou cocher une case « coup manqué » (malus de 5 points par case en fin de partie).
Lorsqu’un joueur a déjà coché cinq cases dans une ligne et qu’il coche la dernière case de la ligne, il doit cocher le cadenas en plus qui verrouille la ligne pour tous les autres joueurs (le dé de cette couleur est retiré du jeu) en plus de lui apporter une case cochée supplémentaire pour le décompte des points final.
La partie se termine immédiatement quand un joueur a coché sa quatrième case « coup manqué » ou lorsque deux lignes ont été verrouillées (même par deux joueurs différents). On compte alors les points par couleur en fonction du nombre de cases cochées :
Qwixx est un petit jeu sympa facile à expliquer et sans temps mort pour les joueurs étant donné qu’il y a toujours quelque chose à faire même pendant le tour actif des autres joueurs. Il permet d’apprivoiser un peu les probabilités dans un lancer de deux dés (et la notion de risque associée) tout en faisant un peu travailler le calcul mental (sur des additions simples).
Conclusion
Pour conclure, je trouve que ce sont trois jeux qui ont leur place dans un club de jeux de société et même de mathématiques compte tenu des mécaniques qu’ils mettent en place et des calculs qui en découlent… Alors, vraiment, un grand merci Gigamic pour cet envoi !
Même si c’est un projet de programmation sous Scratch que j’ai déjà mené en troisième, cela fait assez longtemps désormais pour que je puisse le proposer à nouveau… Le but pour les élèves étant de programmer ce jeu (et de le personnaliser s’ils le souhaitent) :
Les élèves travailleront par binôme durant plusieurs séances en salle informatique et disposeront du fichier Scratch de départ (contenant déjà les différents sprites) et de la feuille ci-dessous comme guide :
Afin de pouvoir guider les élèves plus facilement, j’ai aussi conçu un guide du professeur (contenant des propositions de programme pour chaque étape et des pistes de solution aux problèmes éventuellement rencontrés). Le lien vers ce fichier peut être demandé en me contactant par mail depuis une adresse académique.
J’avais utilisé cette idée des fausses bouches à placer par dessus le masque l’an dernier pour rendre plus fun la photo de classe masquée des élèves… Cela avait bien fonctionné car toute la classe avait adhéré et le résultat était plutôt rigolo !
Partant de ce constat, je suis parti à la recherche de nouveaux visuels, en couleurs cette fois, pour réitérer l’expérience cette année (comme les photos de classe en groupe seront de nouveau prises avec masques). Je suis parti de deux visuels trouvé sur le site Freepik.com dont j’ai obtenu la licence Premium : ici et là.
Un exemple de page…
J’ai essayé de répartir les différentes expressions de façon uniforme sur les pages pour éviter qu’un élève ne se retrouve avec quatre émotion identique… Il suffit ensuite de plier la feuille A4 de façon à ce que cette bouche soit visible puis il ne reste plus qu’à la tenir devant le masque durant la photographie…
Je vous mets le fichier en téléchargement et j’espère que cette version plaira autant aux élèves que celle de l’an dernier !
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