Espérant retrouver ma salle de classe à la rentrée (même si j’ai l’impression que c’est de plus en plus compromis au final…), je souhaiter ajouter au moins un Tetra’Aide par ilôt au sein de la classe.
Le Tetra’Aide est un outil pédagogique présenté par Bruce Demaugé sur son site. Il permet à l’élève d’indiquer rapidement dans quel « état » il se trouve par rapport au travail demandé et donc à l’enseignant de pouvoir organiser plus facilement ses déplacements au sein de la classe.
De nombreuses versions du Tetra’Aide ont été proposées et il semblerait que Le Livre Scolaire en avait proposé une avec des smileys qui me plaisait beaucoup. Malheureusement, malgré des recherches approfondies, je n’ai retrouvé qu’une image basse résolution de cette version :
Cette résolution ne me plaisant guère et trouvant quelques défauts dans le choix des couleurs par exemple, j’ai entrepris de redessiner entièrement ce Tetra’Aide en faisant quelques ajustements dans le choix des couleurs. Voilà le résultat final en image (oui, je n’ai pas cherché à dissimuler l’inspiration…) :
Bref, si ce modèle vous plait, je vous le mets à disposition au format pdf (en mode couleurs ou en noir et blanc à faire colorier par les élèves) :
Le problème avec les initiatives qui marchent, c’est qu’il faut savoir les reproduire dès que les élèves y montrent de l’intérêt… Ainsi, la petite remarque « Mais, c’est trop bien les plans de travail en fait Monsieur ! » venant d’une élève avec des difficultés en mathématiques m’a motivé à leur en proposer une deuxième, un peu plus aboutie (en termes de différentiation notamment). Surtout qu’au final, on continue les cours en demi-jauge (cours un jour sur deux) alors qu’on imaginait en être débarrassé cette semaine…
Le chapitre sera un peu plus long en terme de séances (entre 5 et 6 séances) et il s’attèle à la deuxième partie des équations (avec notamment les équations-produit et la factorisation). Chaque partie est composée de notions de cours qui seront abordées en classe (et accessibles en ligne toujours grâce à Yvan Monka), d’un exercice à faire en classe et d’un autre à faire en autonomie. La nouveauté étant que dans chaque QR-code, il y a un lien vers un exercice de MathALEA (un exemple d’exercice ici) afin que les élèves puissent s’entrainer davantage en autonomie (idée reprise chez ce cher Arnaud Durand). Voici un aperçu de la fiche :
Le fait d’avoir compris ou non les notions devient plus visuel : cela me permettra d’avoir un retour rapide au moment de la vérification du travail dans le cahier en début de séance et de pouvoir aller aider les élèves qui en ont besoin encore plus rapidement dans la séance…
En guise de bonus, voici le lien vers la fiche d’exercice associée rédigée en Latex (pour les amateurs, n’hésitez pas à récupérer certaines fonctions de mon fichier extcollege.sty si vous en voyez certaines qui vous intéresse…). Elle ne contient que des exercices pour travailler la technique étant donné que c’est un chapitre qui en demande beaucoup… Et pour ceux qui veulent directement un aperçu de la fiche, en voilà un :
Pour finir, et avant d’inclure les fichiers du plan de travail, je vous rajoute les liens vers les différents QR-codes dynamiques créés pour l’occasion :
Avant de commencer, je tiens à préciser que je ne suis pas entièrement satisfait de ce que je vais présenter car cela comporte encore quelques faiblesses comme le manque de différenciation au sein du parcours proposé aux élèves… Par ailleurs, cette séquence est très « technique » avec la découverte et l’utilisation des formules de trigonométrie ; elle n’est pas orientée vers la recherche de problèmes… Connaissant ces défauts, je fais le choix de tout de même partager cette expérience car cela peut aussi donner des idées…
Ma problématique était la suivante : proposer aux élèves une organisation claire de leur travail pour la reprise en demi-jauge (présence un jour sur deux chez nous). Quelques points à prendre en compte :
Tout travail à effectuer doit avoir été expliqué au préalable en classe.
Des ressources doivent être proposées aux élèves pour revoir le cours (merci Yvan Monka !).
Les exercices demandés ne doivent être tirés que du manuel de la classe : Nathan Transmath 3ème (pour éviter impressions et écran).
L’accès à la correction doit être facilitée une fois le travail vérifié.
Compte tenu de tous ces éléments, je suis parvenu à la fiche suivante qui organise tout le chapitre « Trigonométrie » selon trois axes (j’avais trois séances de cours en présentiel d’ici le pont de l’Ascension) :
Il me fallait un outil pour permettre de rassembler toutes mes ressources au sein d’un même QR-code tout en ayant la possibilité de faire évoluer ces ressources facilement au cours du temps… J’ai trouvé que certains sites proposaient cela (sous le nom de QR-code dynamiques) mais aucun ne proposaient d’offres gratuites pour l’éducation…
Partant du code de Lockee.fr (qui me paraissait être une base intéressante pour la gestion de ces liens), j’ai donc créé une plateforme pour la gestion de ce type de liens raccourcis (multiples) avec QR-code associé. J’ai choisi de partager le code avec le plus grand nombre sur Github (même s’il n’est pas optimal et que le code manque clairement de commentaires…). Merci d’ailleurs à Arnaud Durand pour son coup de pub et son aide dans la résolution de bugs.
L’interface côté enseignant pour la gestion des liens ressemble à cela :
Et côté élèves, lors du scan du QR-code, elle ressemble à cela :
Il est possible de la tester (côté création) en s’identifiant sur https://qr.desmaths.fr/ avec le mail « testqr72@desmaths.fr » et le mot de passe : « testQR72 ». Attention, les QR-codes créés sur cette interface seront supprimés régulièrement (cela n’a pas vocation à être utilisé de façon pérenne). Par ailleurs, voici par exemple, les liens utilisés dans mon parcours sur la trigonométrie (QR-codes intégrés dans le plan de travail) :
Après ce court intermède technique, revenons à nos moutons… Cette organisation ne m’a pas demandé davantage de travail (si ce n’est de concevoir les QR-codes à scanner) car il s’agissait simplement de transmettre aux élèves ce que je prépare habituellement pour moi-même (l’organisation des notions par séance que j’ai prévu au sein de mon chapitre).
Les retours des élèves ont été positifs et ils ont su parfaitement utiliser ce nouvel outil… De mon côté, cela m’a permit en classe de passer davantage de temps avec les élèves qui avaient besoin d’aide. D’une part, ceux qui avancent vite avaient déjà leur travail d’indiqué et d’autre part, les élèves ont prit le temps de se demander s’ils avaient compris ou non chez eux (y compris pour certains qui habituellement préfèrent oublier leurs échecs en enchaînant les exercices).
Il me restera à réitérer cette expérience aussi souvent que possible en incluant si possible des étapes de différentiation sur le fichier. J’imagine, par exemple, une auto-correction possible pour un exercice avec le suivant différencié selon le résultat : si réussi, un approfondissement et sinon, une remédiation…
S’il y a une chose que l’on a du mal à envisager quand on n’y a jamais été confronté (soi-même ou pour un proche), c’est l’impact des troubles dys dans la scolarité. J’ai l’impression que j’en ai entendu parler uniquement quand je suis devenu prof, ou alors que je n’y avais jamais fait attention en tant qu’élève…
D’ailleurs, il n’est pas rare d’entendre : « Cela n’existait pas à mon époque et maintenant on en compte des dizaines… ». Je pense plutôt que ces troubles existaient déjà mais qu’on fait davantage attention à la situation de chaque élève et qu’on pose désormais le diagnostic plus facilement.
Alors, oui, cela nous demande de nous adapter pour accompagner au mieux. Mais, ces petits efforts sont très importants ! Je pense qu’il ne faut jamais oublier qu’un trouble dys est une souffrance s’il n’y a pas d’accompagnement. Et c’est alors un élève de moins qui a l’occasion de briller parce qu’on ne lui prête pas assez d’attention…
Sur ces sujets, je ne suis certainement pas un spécialiste mais je progresse ! Souvent grâce aux élèves eux-mêmes qui savent mettre des mots sur leur handicap. Quand je pouvais avoir tendance à minimiser le problème autrefois (sans même m’en rendre compte), faute de le comprendre, je suis désormais toujours à l’écoute de l’élève et en quête d’amélioration.
Mon regard a aussi beaucoup changé par rapport à la prise en compte de l’orthographe dans les copies (voire même sur les réseaux sociaux) et c’est en partie grâce à cette conférence TEDx de Arnaud Hoedt Jérôme Piron intitulée « La faute de l’orthographe » :
Dans la suite de l’article, je vais partager trois ressources avec vous sur ce sujet… J’avais été déçu d’avoir raté la date du 10/10 (journée nationale des dys) pour en parler au sein de la vie de classe mais, d’un autre côté, je serais mieux équipé avec ces ressources pour aborder le sujet dans l’année…
La BD « Dyslexique »
Je souhaitais commencer par donner un coup de projecteur à un projet Ulule que je trouve génial. Christopher Boyd, l’auteur et illustrateur, en parle beaucoup mieux que moi :
« Cette histoire a pour but de faire découvrir l’univers des Dys aux enfants et aux adultes, porteurs ou non de ces troubles. C’est une BD qui montre ce que les Dys vivent de l’intérieur à travers des images métaphoriques et poétiques, tout en donnant la possibilité aux parents et aux enseignants de mieux saisir les problèmes auxquels ces enfants sont confrontés. On y suit donc mes aventures de ma naissance… jusqu’à aujourd’hui ! »
Le projet étant déjà validé à 200%, n’hésitez pas à le soutenir vous aussi en commandant un exemplaire de cette BD à titre personnel ou pour les établissements. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de se rendre sur ce lien et de choisir une contrepartie (fin de la campagne le 10 novembre).
Par ailleurs, Christopher explique qu’à la fin de la bande dessinée, on pourra trouver un petit chapitre didactique qui expliquera chaque trouble Dys en détail. Voici des extraits :
Le film d’animation « Kring »
Comme déjà évoqué sur de nombreux blogs, ce film d’animation malaysien qui a été récompensé par de nombreux prix nous sensibilise à la dyscalculie, un trouble dys touchant inévitablement l’enseignement des mathématiques. Je n’en dis pas plus, regardez par vous-mêmes, c’est vraiment touchant :
Le fil Twitter de « IsaProfASH »
Pour finir, je vous conseille tout simplement de suivre le fil Twitter de IsaProfASH pour y trouver de nombreuses ressources permettant d’aider les élèves à besoin particulier. C’est une vraie mine d’or d’informations et d’idées !
Et si vous connaissez d’autres ressources, n’hésitez pas à les partager en commentaires !
Aujourd’hui, j’avais envie de partager ma façon d’aborder les relatifs en cinquième. Non pas en guise de modèle mais pour davantage donner ou recevoir des idées… En bref, échanger et partager. D’ailleurs, je ne m’attribue pas du tout les idées partagées aussi car elles sont souvent le fruit de pratiques découvertes au fil des rencontres. On construit toujours mieux à plusieurs que seul…
La découverte
Ma première activité pour introduire les relatifs assez rapidement consiste à demander aux élèves de préparer un bulletin météo avec une carte de France choisie pour l’occasion. Je ne donne pas plus de précisions et j’entends souvent les élèves s’interroger : « Mais c’est pas des maths ça ? » :
Winter is coming…
Une fois que les élèves ont terminé leurs productions (merci aux agendas qui contiennent des cartes de France), les volontaires peuvent passer au tableau pour présenter leur propre bulletin météo. J’ai un petit jingle bien connu pour lancer la présentation et la carte est affichée en grand écran sans les questions. Vous retrouverez les fichiers en bas de l’article.
Les élèves se prennent au jeu en se calquant très bien sur le format habituel (allant jusqu’à l’éphéméride et la durée du jour parfois !) pendant que je relève l’utilisation du vocabulaire et les perles que peuvent contenir leur texte (tant en erreur qu’en bonne idée). Souvent, on peut évoquer le double sens des mots (nul, positif, négatif) et parfois on a déjà des élèves qui introduisent des concepts intéressants : l’écart entre deux températures ou le terme d’opposé… Cette activité me permet vraiment de leur montrer qu’ils en connaissent déjà bien plus qu’ils ne l’imaginaient sur cette « nouvelle » notion.
Le repérage
En ce qui concerne les activités de repérage, j’utilise principalement les outils numériques et le jeu. Avant de passer à la lecture d’axes gradués, quelques lectures de températures sur des thermomètres gradués (exercice classique) permettent d’introduire la notion. Ensuite, en reprenant un outil programmé par Arnaud Durand, on essaie collectivement d’atteindre 10/10 sur cette application web :
On peut augmenter le niveau petit à petit pour différencier…
Le lien leur est donné pour qu’ils puissent s’entrainer individuellement en permanence ou à la maison. Ils sont souvent fiers des progrès réalisés.
Une fois le repérage sur un axe correctement acquis, je peux passer au repérage dans un repère. Mon activité favorite est l’utilisation de la bataille navale. On se lance dans une partie géante de démonstration au vidéoprojecteur qui permet d’assimiler le vocabulaire et de bien comprendre le fonctionnement grâce à cette application web :
Afficher les indices permet de vérifier plus rapidement que les élèves visent correctement (car la grille n’est pas totalement vide). Puis, les élèves sont invités à jouer deux par deux avec les grilles à imprimer que vous retrouverez en fin d’article. Cela marche plutôt bien et je peux circuler et observer pour vérifier que tout se passe bien. Parfois accompagner et ré-expliquer. Généralement, il faut que je prépare plus de photocopies car les élèves veulent pouvoir refaire des parties à l’extérieur…
Et pour stimuler leur envie d’entrainement à la maison, j’ai programmé un petit jeu de visée en utilisant les graphismes du mythique jeu Duck Hunt. Le but est de faire le meilleur score possible et de m’envoyer la preuve générée par l’application :
Aucun canard n’a été maltraité durant la conception…
Pour cette partie, je me base sur l’idée très originale d’Arnaud Durand (oui, encore lui…) avec sa bataille des relatifs. Je n’utilise pas sa vidéo car je préfère le faire en live au visualiseur (avec de vrais Meeples en tant que fan de jeux de société) et avec un élève chargé de faire les bruitages des combats. Ce n’est pas forcément nécessaire mais ça marque les esprits.
Sur le principe, j’ai plusieurs fonds plastifiés comme celui ci-dessous sur lequel je peux placer les Meeples et écrire au fur et à mesure. Voici un exemple (début et fin) de ce que cela peut donner :
Le champ de bataille au début…Et son état après les hostilités…
Dès cette partie, on apprend à simplifier l’écriture des sommes car c’est relativement intuitif pour les élèves. Ils comprennent bien que (+3)+(–7) revient au même que d’écrire 3–7. À l’oral, on explicite bien la situation : « Ajouter le nombre –7, cela revient à soustraire 7 ».
Pour régler le cas de la soustraction, on peut encore utiliser le champ de bataille. Cela permet de leur faire comprendre que si l’on souhaite enlever 6 négatifs, il faut envoyer 6 positifs. On retient alors l’idée que –5–(–6) revient par exemple à faire –5+6.
Toutes ces étapes me permettent de les habituer à calculer des expressions du type (–2)+(–9) mais aussi à comprendre l’équivalence en écriture intuitive comme –2–9.
Les sommes algébriques
Mon objectif avec tout le travail précédent : pouvoir travailler les sommes algébriques sans l’utilisation de l’écriture alourdie par toutes les parenthèses (qu’ils ne rencontrent pas si souvent finalement).
Auparavant, je donnais l’écriture forcément de la forme (+5)–(–2)+(–9)–(+3) et je leur demandais d’appliquer la règle suivante : « on transforme toutes les soustractions en additions puis on peut supprimer les parenthèses et les signes + des additions (pas ceux des signes des nombres) ». C’est une règle « automatisme » mais elle ne laisse pas de place au sens. Les élèves ne la comprennent pas (transformation de toutes les opérations ou tentation en quatrième de l’appliquer sur des expressions qui ne sont pas des sommes algébriques). Bref, rien de mieux que l’utilisation du sens et de la logique pour simplifier l’écriture. Typiquement, face à l’écriture (+5)–(–2)+(–9)–(+3) [que je trouve pas du tout naturelle sous prétexte d’aider les élèves], on la lirait et on la transformerait petit à petit :
(+5) : c’est tout simplement 5 ;
–(–2) : on veut retirer 2 négatifs donc on ajoute 2 positifs : +2 ;
+(–9) : ajouter 9 négatifs revient tout simplement à soustraire 9 : –9
–(+3) : (+3) étant tout simplement 3, on a : –3
Et on obtient donc l’expression 5+2–9–3 qui est tout de même plus lisible. Et au final, pourquoi ne pas avoir déjà donné cette expression déjà plus naturelle : 5–(–2)+(–9)–3 ? Est-il vraiment utile d’utiliser la notation (+…) pour évoquer les positifs ?
D’ailleurs, lorsque les élèves produisent leurs propres expressions, ils vont au plus simple et tombent souvent sur une écriture simplifiée [qui s’embêterait vraiment à écrire –(+3) au lieu de –3 ?]. Ce sera aussi le cas pour les calculs avec priorités ; il y aura rarement ce genre d’écritures avec tous les nombres accompagnés de leurs signes…
Je n’ai pas encore parlé de la façon dont j’aborde la partie calculatoire. J’utilise des dominos pour cela (le fichier est toujours présent en fin d’article). Cela permet de bien comprendre la réécriture des sommes algébriques et les différentes astuces que l’on peut utiliser : annulation de deux termes opposés, ou de montrer les regroupements positifs et négatifs :
Expression algébrique de départ… « Relatifs, RASSEMBLEMENT ! »
Depuis que j’applique ces méthodes, je me sens 100% à l’aise avec cette grande partie qui est à enseigner en cinquième et j’ai l’impression que les élèves sont plus à l’aise avec la technique. Au final, je me suis rendu compte que demander l’application de règles de cours est une méthode certes très théorique et « automatique » mais elle ne laisse pas de place à l’intelligence de l’élève…
Alors, qu’en pensez-vous ? Et vous, quelles activités ou techniques avez-vous mis en place dans le cadre de cet enseignement des relatifs en cinquième ?
Loïc Bodelot m’a contacté par mail pour partager un autre outil qu’il a conçu avec Juliette Hernando : le billard cartésien (réalisé sous Géogebra). Comme Loïc le dit si bien dans son mail : « Vive le partage ! ». J’inaugure donc cette nouvelle partie dans l’article pour présenter les ressources externes interessantes :
Billard cartésien (repérage dans le plan), de Loïc Bodelot et Juliette Hernando
Pour faire suite à l’article précédent, voici un exemple de fiche d’énigmes donnée aux élèves dont chaque cadenas ouvert permettait de recevoir 100 XP :
Et vous, parviendrez-vous à résoudre ces énigmes ?
Le but premier était de réinvestir de façon ludique les notions rencontrées grâce à ces énigmes. Pour faciliter vos tests, si vous êtes intéressés, voici les liens vers les trois cadenas numériques :
Hier, Claire a publié un article résumant sa méthode « Maths et jeux de rôles ». Cela m’a donné envie de montrer comment j’ai adopté cette merveilleuse idée au sein de mes classes de 5ème l’an dernier tant les élèves ont apprécié. Je compte même l’étendre aux troisièmes cette année tant les précédents ont jalousé le niveau 5ème : « Et pourquoi nous on a pas les XP d’abord ? ».
Déjà, il faut savoir que nous donnons encore des notes dans notre établissement. Je ne voulais pas me retrouver avec trois systèmes de notation à gérer : notes, compétences et XP. Il fallait donc que je cale le système des XP sur l’un des deux déjà existants : notes ou compétences.
J’ai ainsi fait le choix de caler le gain d’XP pour les élèves sur le système par notes. Pour m’éviter une gestion supplémentaire, j’indique tout simplement le calcul permettant de passer de la note au nombre d’XP dans l’en-tête des devoirs. En gros, je faisais en sorte d’arriver à 1000 XP maximum environ pour les devoirs habituels :
Oui, cela ne fait que 17 points dans le tableau… Mais il y avait un problème sur 3 points (hors savoir-faire indiqués)…
J’ai remarqué que cela a eu un avantage auquel je n’avais pas pensé : les élèves ne restent plus autant figé sur la note obtenue (qu’elle soit bonne ou mauvaise). Ils prennent la calculatrice, calculent l’XP gagnée et regardent plutôt leur progression. En terme d’XP totale récupérée, ils progressent tous (plus ou moins vite). L’élève qui avait l’impression de stagner avec ses 8/20 à répétition constate tout de même qu’il « progresse » car le nombre d’XP qu’il a obtenu augmente…
Régulièrement, sur le temps de classe, je permets de gagner des XP en dehors des évaluations. Généralement sous forme de récompense pour un travail bien achevé (comme l’effort de rédiger parfaitement en géométrie) mais aussi sous forme de défi avec par exemple (et de mémoire) :
ouvrir trois cadenas Lockee.fr rapportant chacun 200 points (grâce à des énigmes utilisant des notions déjà abordées dans l’année) -je montrerais une de ces fiches dans un prochain article- ;
écrire un mot existant de maximum 6 lettres rapportant 100 points par lettre ayant un axe de symétrie et 200 points par lettre ayant un centre de symétrie ;
expliquer le plus clairement possible comment savoir si un triangle est constructible avant même de le tracer pour 200 XP.
Les élèves y sont sensibles et je trouve qu’ils font de réels d’efforts pour réussir à obtenir les points d’XP. Cela permet de les motiver autrement. Et cela me permet aussi de valoriser certaines réussites individuelles en dehors de la notation habituelle : « Oh, tu as réussi à faire cet exercice tout seul alors que tu bloquais toujours avant. Bravo ! Tiens, voilà pour te féliciter… »
Mais que faire de tous ces XP gagnés ? En m’inspirant des propositions de Claire, j’ai rédigé ma propre liste de pouvoirs (voir ci-dessous). Je me suis arrêté à 20 mais je crois que cela n’aurait pas été assez s’il n’y avait pas eu le confinement pour venir limiter la progression des élèves cette année :
Tête en l’air : Pas de croix pour oubli de matériel pour cette fois.
Erreur de calcul : Le droit de refaire un exercice pour améliorer une évaluation.
Bonne excuse : Pas de croix pour travail non fait pour cette fois.
Prime au mérite : Le droit d’obtenir 2 points de plus à une évaluation en la corrigeant.
Petite promo : 5% d’XP en plus si tu arrives à les calculer seul.
Sans surprise : Le droit de se faire évaluer sur un exercice fait en classe.
Décalage horaire : Le droit à un délai à négocier pour rendre un travail.
Trou de mémoire : Le droit de s’aider une fois de son cahier pendant une évaluation.
Points de fidélité : 300 XP gratuits sans aucune condition.
Jour de chance : Le droit de lancer un D20 pour obtenir un autre pouvoir.
Appel à un ami : Le droit de demander de l’aide à un camarade volontaire en évaluation.
Heures sup : Le droit d’obtenir un travail à la maison supplémentaire noté.
Bonne expérience : Le droit de gagner des 350 XP grâce à un exercice réussi en classe.
Stylo à sec : Pas de croix pour bavardages cette fois.
Œil du maître : Le droit de faire vérifier un exercice au prof en évaluation.
Sous garantie : Le droit d’échanger un exercice à faire en classe contre un autre.
Double ration : Le droit de doubler les XP gagnés sur une évaluation.
Don du cœur : Le droit de donner jusqu’à 500 XP à un camarade.
Copies oubliées : Le droit de voir une évaluation en avance pendant 30 secondes.
Vrai pouvoir : Le droit de choisir un pouvoir parmi les précédents.
A savoir que les pouvoirs se débloquent par palier. Le premier à 1000 XP, le deuxième à 2000, etc. Une fois que l’élève a gagné un pouvoir, il l’entoure sur la fiche de suivi et peut l’utiliser quand il le désire. C’est marrant de voir les élèves gérer leurs pouvoirs au mieux. Il y a aussi une part de réflexion et d’optimisation mise en place dans leur prise de décision : « est-ce le bon moment pour jouer ce pouvoir ? »
L’élève remplit sa fiche en autonomie. Lorsqu’il souhaite jouer un pouvoir, c’est moi qui vient le rayer sur la fiche. Cela me permet de vérifier rapidement le nombre d’XP obtenus (en gros, il doit s’approcher de la moyenne multiplié par le nombre de devoirs et par le coefficient habituel) car je ne souhaitais pas établir un suivi précis de l’XP récolté par chaque élève. De plus, les trop fortes progressions se remarqueraient assez facilement… Les élèves n’ont pas triché. Je pense qu’ils aiment tellement le principe qu’ils ne veuillent pas l’affaiblir pour qu’il perdure. D’ailleurs, la fiche de suivi donné aux élèves est présenté de la manière suivante :
Fiche remplie par l’élève
En début d’année, les élèves y choisissent leur nom de super-héros (existant ou inventé) et peuvent dessiner leur avatar ou coller une représentation du super-héros. Autre bonus associé : j’ai commandé sur internet des stickers « super-héros » rapportant 100 XP que je permets de gagner occasionnellement. Ils sont contents d’agrémenter leur couvertures de cahier avec :
Je remercie vraiment Claire d’avoir partagé ça sur son blog car c’est vraiment une méthode sympathique à mettre en place pour « ludifier » les apprentissages et la progression des élèves. N’hésitez pas à suivre son blog car il regorge d’idées super interessantes. Bravo à elle pour tout ce contenu mis à disposition !
Allez, je m’arrête là car il paraît que c’est pré-rentrée aujourd’hui et qu’il faut que je me prépare… Si vous avez des questions, n’hésitez pas !
PS : Voici la fiche de points au format pdf (désolé, je l’ai fabriqué avec le logiciel Keynote d’Apple) :
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