Nicolas

Comment j’enseigne les relatifs en 5ème

Aujourd’hui, j’avais envie de partager ma façon d’aborder les relatifs en cinquième. Non pas en guise de modèle mais pour davantage donner ou recevoir des idées… En bref, échanger et partager. D’ailleurs, je ne m’attribue pas du tout les idées partagées aussi car elles sont souvent le fruit de pratiques découvertes au fil des rencontres. On construit toujours mieux à plusieurs que seul…

La découverte

Ma première activité pour introduire les relatifs assez rapidement consiste à demander aux élèves de préparer un bulletin météo avec une carte de France choisie pour l’occasion. Je ne donne pas plus de précisions et j’entends souvent les élèves s’interroger : « Mais c’est pas des maths ça ? » :

Winter is coming…

Une fois que les élèves ont terminé leurs productions (merci aux agendas qui contiennent des cartes de France), les volontaires peuvent passer au tableau pour présenter leur propre bulletin météo. J’ai un petit jingle bien connu pour lancer la présentation et la carte est affichée en grand écran sans les questions. Vous retrouverez les fichiers en bas de l’article.

Les élèves se prennent au jeu en se calquant très bien sur le format habituel (allant jusqu’à l’éphéméride et la durée du jour parfois !) pendant que je relève l’utilisation du vocabulaire et les perles que peuvent contenir leur texte (tant en erreur qu’en bonne idée). Souvent, on peut évoquer le double sens des mots (nul, positif, négatif) et parfois on a déjà des élèves qui introduisent des concepts intéressants : l’écart entre deux températures ou le terme d’opposé… Cette activité me permet vraiment de leur montrer qu’ils en connaissent déjà bien plus qu’ils ne l’imaginaient sur cette « nouvelle » notion.

Le repérage

En ce qui concerne les activités de repérage, j’utilise principalement les outils numériques et le jeu. Avant de passer à la lecture d’axes gradués, quelques lectures de températures sur des thermomètres gradués (exercice classique) permettent d’introduire la notion. Ensuite, en reprenant un outil programmé par Arnaud Durand, on essaie collectivement d’atteindre 10/10 sur cette application web :

On peut augmenter le niveau petit à petit pour différencier…
https://www.desmaths.fr/jeux/reperagerelatifs/

Le lien leur est donné pour qu’ils puissent s’entrainer individuellement en permanence ou à la maison. Ils sont souvent fiers des progrès réalisés.

Une fois le repérage sur un axe correctement acquis, je peux passer au repérage dans un repère. Mon activité favorite est l’utilisation de la bataille navale. On se lance dans une partie géante de démonstration au vidéoprojecteur qui permet d’assimiler le vocabulaire et de bien comprendre le fonctionnement grâce à cette application web :

Les bateaux sont placés aléatoirement au départ…
https://www.desmaths.fr/jeux/bataille/

Afficher les indices permet de vérifier plus rapidement que les élèves visent correctement (car la grille n’est pas totalement vide). Puis, les élèves sont invités à jouer deux par deux avec les grilles à imprimer que vous retrouverez en fin d’article. Cela marche plutôt bien et je peux circuler et observer pour vérifier que tout se passe bien. Parfois accompagner et ré-expliquer. Généralement, il faut que je prépare plus de photocopies car les élèves veulent pouvoir refaire des parties à l’extérieur…

Et pour stimuler leur envie d’entrainement à la maison, j’ai programmé un petit jeu de visée en utilisant les graphismes du mythique jeu Duck Hunt. Le but est de faire le meilleur score possible et de m’envoyer la preuve générée par l’application :

Aucun canard n’a été maltraité durant la conception…
https://www.desmaths.fr/jeux/duckhunt/

L’addition et la soustraction

Pour cette partie, je me base sur l’idée très originale d’Arnaud Durand (oui, encore lui…) avec sa bataille des relatifs. Je n’utilise pas sa vidéo car je préfère le faire en live au visualiseur (avec de vrais Meeples en tant que fan de jeux de société) et avec un élève chargé de faire les bruitages des combats. Ce n’est pas forcément nécessaire mais ça marque les esprits.

Sur le principe, j’ai plusieurs fonds plastifiés comme celui ci-dessous sur lequel je peux placer les Meeples et écrire au fur et à mesure. Voici un exemple (début et fin) de ce que cela peut donner :

Le champ de bataille au début…
Et son état après les hostilités…

Dès cette partie, on apprend à simplifier l’écriture des sommes car c’est relativement intuitif pour les élèves. Ils comprennent bien que (+3)+(–7) revient au même que d’écrire 3–7. À l’oral, on explicite bien la situation : « Ajouter le nombre –7, cela revient à soustraire 7 ».

Pour régler le cas de la soustraction, on peut encore utiliser le champ de bataille. Cela permet de leur faire comprendre que si l’on souhaite enlever 6 négatifs, il faut envoyer 6 positifs. On retient alors l’idée que –5–(–6) revient par exemple à faire –5+6.

Toutes ces étapes me permettent de les habituer à calculer des expressions du type (–2)+(–9) mais aussi à comprendre l’équivalence en écriture intuitive comme –2–9.

Les sommes algébriques

Mon objectif avec tout le travail précédent : pouvoir travailler les sommes algébriques sans l’utilisation de l’écriture alourdie par toutes les parenthèses (qu’ils ne rencontrent pas si souvent finalement).

Auparavant, je donnais l’écriture forcément de la forme (+5)–(–2)+(–9)–(+3) et je leur demandais d’appliquer la règle suivante : « on transforme toutes les soustractions en additions puis on peut supprimer les parenthèses et les signes + des additions (pas ceux des signes des nombres) ». C’est une règle « automatisme » mais elle ne laisse pas de place au sens. Les élèves ne la comprennent pas (transformation de toutes les opérations ou tentation en quatrième de l’appliquer sur des expressions qui ne sont pas des sommes algébriques). Bref, rien de mieux que l’utilisation du sens et de la logique pour simplifier l’écriture. Typiquement, face à l’écriture (+5)–(–2)+(–9)–(+3) [que je trouve pas du tout naturelle sous prétexte d’aider les élèves], on la lirait et on la transformerait petit à petit :

  • (+5) : c’est tout simplement 5 ;
  • –(–2) : on veut retirer 2 négatifs donc on ajoute 2 positifs : +2 ;
  • +(–9) : ajouter 9 négatifs revient tout simplement à soustraire 9 : –9
  • –(+3) : (+3) étant tout simplement 3, on a : –3

Et on obtient donc l’expression 5+2–9–3 qui est tout de même plus lisible. Et au final, pourquoi ne pas avoir déjà donné cette expression déjà plus naturelle : 5–(–2)+(–9)–3 ? Est-il vraiment utile d’utiliser la notation (+…) pour évoquer les positifs ?

D’ailleurs, lorsque les élèves produisent leurs propres expressions, ils vont au plus simple et tombent souvent sur une écriture simplifiée [qui s’embêterait vraiment à écrire –(+3) au lieu de –3 ?]. Ce sera aussi le cas pour les calculs avec priorités ; il y aura rarement ce genre d’écritures avec tous les nombres accompagnés de leurs signes…

Je n’ai pas encore parlé de la façon dont j’aborde la partie calculatoire. J’utilise des dominos pour cela (le fichier est toujours présent en fin d’article). Cela permet de bien comprendre la réécriture des sommes algébriques et les différentes astuces que l’on peut utiliser : annulation de deux termes opposés, ou de montrer les regroupements positifs et négatifs :

Expression algébrique de départ…
 « Relatifs, RASSEMBLEMENT ! »

Depuis que j’applique ces méthodes, je me sens 100% à l’aise avec cette grande partie qui est à enseigner en cinquième et j’ai l’impression que les élèves sont plus à l’aise avec la technique. Au final, je me suis rendu compte que demander l’application de règles de cours est une méthode certes très théorique et « automatique » mais elle ne laisse pas de place à l’intelligence de l’élève…

Alors, qu’en pensez-vous ? Et vous, quelles activités ou techniques avez-vous mis en place dans le cadre de cet enseignement des relatifs en cinquième ?

Lien vers les différents fichiers présentés

D’autres ressources partagées

Loïc Bodelot m’a contacté par mail pour partager un autre outil qu’il a conçu avec Juliette Hernando : le billard cartésien (réalisé sous Géogebra). Comme Loïc le dit si bien dans son mail : « Vive le partage ! ». J’inaugure donc cette nouvelle partie dans l’article pour présenter les ressources externes interessantes :

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Celsius, le jeu de calcul mental enflammé

Il y a plusieurs jours, je contactais Eric Juban, créateur des jeux de Preference-Jeu.com, pour lui proposer de tester ses jeux dans le cadre de mon club maths au collège mais aussi pour les présenter librement ici (afin qu’ils puissent rejoindre les autres dans ma rubrique « Ludique »). Comme il a gentiment accepté et comme j’ai eu la joie de rouvrir mon club aujourd’hui, j’ai notamment pu me lancer dans le test du jeu Celsius.

C’est un jeu de cartes qui se joue de 2 à 4 joueurs en simultané. En partant d’une carte froide commune (les nombres compris entre 1 et 12), chaque joueur doit tenter d’obtenir le résultat de l’une des cartes chaudes qu’il possède (des nombres compris entre 20 et 100) en utilisant les 6 opérateurs que le hasard lui a attribué, dans l’ordre qu’il souhaite. A savoir, les points d’interrogation sur les cartes opérateurs (par exemple, « x ? ») représentent n’importe quel nombre entre 1 et 10.

Exemple de fin de manche après que les quatre joueurs aient joué

Le gagnant d’une manche est celui qui a utilisé le moins de cartes opérateurs et, s’il y a égalité entre plusieurs joueurs, c’est celui qui a posé la carte chaude la plus élevée.

Au début, chaque joueur possède six cartes chaudes mais ce nombre évolue au cours de jeu. En effet, à chaque manche, le perdant récupère la carte chaude gagnante dans son jeu (toutes les autres cartes chaudes jouées dans la manche étant défaussées). Pour chaque manche, on désigne comme perdant :

  • Le joueur qui n’a pas pu jouer s’il y en a au moins un ;
  • Le joueur qui a posé le plus de cartes opérateur sinon.
  • Cas d’égalité : si plusieurs joueurs n’ont pas pu jouer ou ont posé le même nombre de cartes opérateurs, c’est celui qui a le moins de cartes chaudes qui est désigné perdant. En cas de nouvelle égalité, c’est alors celui qui a posé la plus petite valeur qui est désigné perdant.

D’autres points de règles sont à appliquer lors des changements de manche :

  • on change la carte froide (même lorsque personne n’a trouvé) ;
  • on récupère des cartes opérateurs pour en avoir de nouveau six en main. Et si on a pas pu jouer dans la manche, on a droit à une carte opérateur supplémentaire.

Il faudra aussi se rappeler de deux règles spéciales :

  • Si un joueur a en main plus de 4 cartes opérateurs de réduction (rond bleu ou vert), il peut en défausser deux de son choix pour en piocher deux nouvelles, mais en contrepartie, il doit tirer une carte chaude supplémentaire.
  • A chaque fin de manche, les joueurs à qui il ne reste qu’une seule carte opérateur peuvent l’échanger contre une présente chez un adversaire (récompense gros calcul). Cet échange doit être fait avant de piocher les nouvelles cartes pour la manche suivante.

Le premier joueur n’ayant plus de cartes chaudes lui appartenant est déclaré vainqueur de la partie. Pour plus de simplicité et de clarté, vous pourrez évidemment retrouver la règle du jeu complète sur le site du jeu.

Durant la partie, les cartes sont toutes posées face visible sur la table (y compris les mains de chaque joueur) : ce n’est pas commun dans un jeu compétitif mais c’est intelligent pour permettre des discussions intéressantes entre élèves : « Ah tiens, j’avais vu que tu pouvais faire ça pour améliorer ton calcul… ». Les miens étaient d’ailleurs plutôt solidaires car ils n’hésitaient pas à s’entraider lorsque l’un d’entre-eux bloquait complètement.

Avec une règle très simple à comprendre, il faut souvent bien se creuser les méninges pour parvenir à obtenir la valeur de l’une de ses cartes chaudes en utilisant le moins de cartes opérateurs possible. Les élèves se retrouvent donc à effectuer de nombreux calculs mentalement sans vraiment s’en rendre compte… Et ça, pour un prof de maths, c’est plutôt chouette !

J’ai d’ailleurs envie de faire découvrir le jeu en classe entière en pré-sélectionnant une carte froide, des cartes chaudes et six cartes opérateurs. En affichant cela au vidéo-projecteur, il est ensuite possible de différencier l’objectif selon les élèves. Je pense notamment déjà à ceux-ci :

  • Niveau 1 : Relier la carte froide à l’une des cartes chaudes ;
  • Niveau 2 : Relier la carte froide à l’une des cartes chaudes en utilisant le moins de cartes opérateurs possible ;
  • Niveau 3 : Relier la carte froide à chacune des cartes chaudes en utilisant le moins de cartes opérateurs possible ;
  • Niveau 1+/2+/3+ : Transformer chaque programme de calcul obtenu en une seule expression…
Exemple de pré-selection pour permettre une recherche collective en classe

Dans l’exemple ci-dessus, j’ai vérifié manuellement qu’il était possible de rejoindre chacune des cartes chaudes à partir de la carte froide et des cartes opérateurs tirées au sort. Je me demande même s’il ne serait pas possible d’avoir un outil numérique qui permettrait de faire cette vérification automatiquement : on rentrerait nos cartes opérateurs, la carte froide et notre carte chaude et cela nous indiquerait si c’est possible et en combien de cartes au minimum (voire même le nombre de solutions possibles).

En résumé, je trouve que Celsius est un très bon jeu, accessible dès le cycle 3 (il suffira de retirer les cartes « élever au carré ») pour s’affronter de 2 à 4 autour du calcul mental. Le format est sympathique, peu encombrant, très rapide à mettre en place et à expliquer.

Autre idée, pour pallier aux mauvaises distributions liées au hasard, je verrais bien l’ajout d’une règle supplémentaire (qu’il faudra sans-doute reformuler) :

Lors d'une manche, si un joueur est certain de ne pouvoir rejoindre aucune de ses cartes chaudes, il peut l'annoncer aux autres en disant "Gelé". Si aucun des autres joueurs ne parvient à trouver une solution, il ne peut alors ni perdre ni gagner de cartes chaudes mais il peut changer tout ou partie de ses cartes opérateurs. Dans le cas contraire, il est forcément désigné perdant de la manche.

Si vous souhaitez vous procurer le jeu, vous pouvez vous rendre sur cette page du site Preference-Jeu.com. Il est donc possible de commander plusieurs jeux à la fois depuis le site internet officiel en payant en carte bleue ou en paiement administratif. Eric propose aussi ses jeux sur Amazon mais c’est tout de même plus sympa d’acheter en direct chez lui si vous le pouvez…

PS : Ce midi, nous avons aussi eu le temps de jouer au jeu 4.6.Suite et il fera sans doute l’objet d’un prochain article tout comme Radical-x (que j’ai exploré tout seul pour le moment). Honnêtement, je trouve ces trois jeux vraiment bien pensés pour faire pratiquer le calcul et je serais presque jaloux de ne pas en avoir eu l’idée moi-même… Il ne faut d’ailleurs pas se fier à leur petit format : personnellement, je préfère ça plutôt qu’avoir une boite standard à moitié vide avec thermoformage… Il faudra juste bien penser à imprimer (et à conserver) la règle du jeu depuis le site si on veut mettre les élèves en totale autonomie.

Etiquettes : Calcul ; Ludique ; Mathématiques
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Des fausses bouches pour la photo de classe

Pour donner un peu de « fun » à la photo de classe -masquée de cette année-, j’ai eu l’idée d’imprimer des fausses bouches pour les élèves et les adultes à tenir devant le masque. Je suis parti de l’image ci-dessous :

Collection de fausses bouches dont je ne parviens malheureusement pas à trouver la source réelle…

A partir de cette image, j’ai disposé 4 bouches différentes par feuille afin de permettre aux élèves de choisir leur favorite en pliant tout simplement la feuille. La grande majorité ont joué le jeu et certains ont même créé leur propre visuel de bouche.

En jouant un peu avec en classe, cela m’a aussi donné l’idée d’un modèle ayant quatre expressions différentes (joie, tristesse, fatigue et colère) qui pourrait être utilisé par l’enseignant durant le cours… On verra ça plus tard…

Bref, sans plus attendre, voici le fichier pdf avec la mise en page permettant l’impression et le pliage :

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Un générateur de grilles SquarO

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, voici la règle de SquarO : il faut noircir un certain nombre de ronds blancs de sorte que le chiffre présent dans chaque case indique le nombre de points noirs qui l’entourent.

Ne trouvant plus le site d’origine du jeu (squaro.fr est étonnamment vide), j’ai programmé un petit générateur de grilles simples (aux formats 2×2, 3×3, 4×4, 5×5). En effet, compte tenu de la programmation actuelle, la résolution ne demandera jamais de poser des hypothèses. Par contre, le programme vérifie que chaque grille dispose d’une unique solution :

Exemple de grille générée de façon aléatoire

Il est possible ensuite de télécharger la grille et sa solution sous forme d’images mais aussi d’essayer de résoudre manuellement la grille directement sur le site en cliquant sur les différents points.

Voici donc le lien vers le générateur :

https://www.desmaths.fr/jeux/squarO/

Et pour ceux qui voudraient créer leur propres grilles et solutions (sans s’embêter avec le style graphique), j’ai aussi programmé une page qui permet de le faire :

https://www.desmaths.fr/jeux/squarO/make.html

Amusez-vous bien !

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Vive les clubs du midi !

Vivement la semaine prochaine ! J’ai vraiment hâte de pouvoir reprendre les clubs du midi avec les élèves. Même s’il va falloir tracer les contacts et certainement devenir un as du désinfectant sur le matériel collectif… Cette année, au collège, je vais poursuivre mon implication dans trois clubs :

  • le club « Fabrik » le mardi midi avec les professeurs de technologie et de physique-chimie. C’est le support de nombreux projets très intéressants : la participation à un challenge robotique et l’envoi d’un ballon-sonde (merci Planète Sciences Sarthe), mais aussi d’autres actions internes comme la fabrication d’une station météo, la création d’un tableau périodique des éléments géant et peut-être même la fabrication d’une version physique du jeu « Keep Talking and Nobody Explodes » (grâce au travail de la DANE Aix-Marseille, créateur de l’excellent projet Jeux Fabrique). Ce club est une super boîte à idées géante qui porte bien son nom et qui est génialement portée par les collègues ; même si ma contribution y est modeste, j’ai plaisir à voir tous ces projets émerger et prendre vie…
  • le club « Maths » le jeudi midi en individuel. Les participants ne s’y bousculent pas tous les jours mais cela permet d’aborder les mathématiques différemment avec les élèves motivés. Je me laisse porter par leurs envies : je peux donc être amené à sortir des grilles de logique, des jeux de société faisant intervenir les mathématiques (dont certains ont déjà été présenté sur ce blog) mais aussi à les faire réfléchir à la conception de programmes Scratch ou d’escape-game numériques. Ils viennent, je propose les idées et on voit où leurs désirs nous mènent… C’est l’occasion de voir les mathématiques comme un plaisir et de pouvoir raccrocher tous ceux qui n’aiment pas la matière car ils s’y sentent trop en difficulté…
  • le club « C’luDIque » avec la professeure documentaliste, la CPE et un AESH. Et c’est super chouette ! En tant que fan de jeux de société, je peux faire découvrir les jeux qui constituent notre grande bibliothèque (je tairais le nombre…) mais je peux aussi en découvrir grâce au partenariat que le collège signe avec la ludothèque Planet’Jeux du Mans. Chaque mois, une nouvelle sélection de jeux est présentée par une animatrice puis prêtée au collège afin de renouveler le plaisir des élèves (mais aussi des adultes, avouons-le…). Comprendre et suivre des règles, se poser et canaliser son attention, réfléchir pour optimiser ses décisions, apprendre à perdre -parfois-, partager de bons moments avec les autres… Tant de compétences que les élèves développent dans la bonne humeur grâce à ce club !

Au delà des points déjà présentés, ces clubs ont aussi pour agréable conséquence de renforcer la relation de confiance prof-élèves dans un respect mutuel. Quand confiance et respect s’instaurent aussi naturellement, la relation d’autorité n’est plus nécessaire ni pour l’élève ni pour le professeur. Et le travail n’en devient que meilleur… Alors, vive les clubs du midi !

PS : Mince, je vais faire quoi le lundi midi ?

Etiquettes : Humeurs ; Projets ; Réflexions
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Outils en ligne pour l’accessibilité numérique

Les outils ci-dessous ont été choisi selon les critères de gratuité et d’efficacité. Ils sont tous utilisables en ligne, sans installation (pas de soucis dans les établissements scolaires). Il en existe d’autres évidemment et chacun reste libre de les utiliser ou non. Cette liste est loin d’être exhaustive.

Reconnaissance de caractères

i2ocr (depuis une image) : http://www.i2ocr.com/free-online-french-ocr
i2ocr (depuis un fichier pdf) : http://www.i2ocr.com/pdf-ocr-french

Aide à la lecture

LireCouleur : http://lirecouleur.arkaline.fr/web.html

Synthèse vocale

Natural Readers : https://www.naturalreaders.com/online/

Enregistreur vocal

bearrecord : https://voice-recorder-online.com/fr

Boîte à outils pdf

PDF Candy : https://pdfcandy.com/fr/

Cette liste pourra bien sûr être amenée à évoluer petit à petit…

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Combo Color, du coloriage stratégique

Combo Color est un des nouveaux jeux que je sortirais pour le club maths lorsqu’il pourra reprendre (bientôt, j’espère !)… C’est un jeu de société « détente » (de Charles Chevallier et Laurent Escoffier) pour 2 à 4 joueurs qui consiste à colorier une case à tour de rôle en essayant d’optimiser son score. Au début, les règles de calcul sont assez simples comme sur l’exemple ci-dessous mais le jeu gagne en complexité par la suite :

Niveau offert durant le confinement…

Ce jeu va donc rejoindre mon classeur contenant les magazines des prédécesseurs du jeu de société : Cap10 et CapColor qui étaient édités par ilinx Editions. A l’heure où je publie cet article, les quelques magazines publiés ne sont plus disponibles sur le site ; je suis donc bien content de les avoir à disposition.

Cap10 est un jeu dans le même principe, en mode solo, dans lequel il faut trouver la seule solution permettant d’atteindre le score demandé. CapColor est identique à Combo Color en tout point dans le principe mais au format papier (et avec un style beaucoup moins coloré que pour le jeu de société) :

Niveau offert durant le confinement…

Bref, peu importe le format, c’est un jeu qui plait bien aux collégiens dans le fonctionnement et qui demande tout de même une bonne stratégie et une part de calcul pour optimiser son score… Cela fonctionne bien chez les élèves mais c’est aussi un bon jeu pour les adultes (surtout le jeu solo Cap10) :

Niveau offert durant le confinement…

Si les magazines ne sont plus vendus, cela pourrait être sympathique d’éditer une version numérique accessible aux enseignants pour leurs élèves… Et pour finir, voici les fichiers qu’Asmodée et illinx Editions ont généreusement partagé durant le confinement :

Etiquettes : Calcul ; Ludique ; Mathématiques
Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Nouveau modèle pour les questions flash

En ce début d’année, j’ai souhaité appliquer un petit lifting à mon modèle de questions flash (réalisé sous le logiciel Powerpoint). Je souhaitais entre autres y rajouter de nouveaux types de questions afin d’avoir le choix entre :

  • Des questions normales ;
  • Des questions de type Kahoot ;
  • Des questions de type « Quel est l’intrus ? » ;
  • Des questions de type Plickers.
Différentes diapositives présentes dans le diaporama…

Visuellement, les couleurs sont identiques à celles du site mais aucune mention n’est réellement visible afin que tout le monde puisse utiliser le modèle sans qu’une mention de ce site apparaisse pour les élèves…

Il est possible de numéroter tout le diaporama d’un seule fois en modifiant le pied de page : « Affichage » > « En-tête et pied de page » > « Appliquer partout ».

De plus, le changement de modèle de diapositive se fait facilement en utilisant l’option « Disposition » de la barre « Accueil ». Cela facilite l’édition et me fait tout de même gagner beaucoup de temps…

Je vous propose donc de télécharger le fichier modèle ci-dessous pour l’utiliser à votre guise :

En parlant de questions flash, voici le lien vers le dossier partagé dans lequel je compte les publier cette année (si je n’oublie pas de le faire).

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Ressources numériques pour l’école inclusive

Des manuels numériques

En ce début d’année, il a fallut commander des manuels numériques pour les élèves qui en avaient besoin. Le parcours n’est pas du tout le même selon les éditeurs. Parmi eux, j’ai rencontré un très bon élève qui permet directement la commande express de licences à l’unité, à savoir Nathan via le CNS :

Quelle belle initiative cette « offre commerciale » !

Une grande majorité des éditeurs restreignent les commandes à 20 exemplaires minimum alors il faut forcément passer par une commande par mail. Cela complexifie les démarches et allonge forcément la prise en charge. D’autant qu’il y a déjà beaucoup de choses à faire à la rentrée… Prévoir cette option de commande spéciale sur le site web me semble être une idée à propager…

Des livres audio

Je vais profiter de cet article pour donner de la visibilité à une super initiative permettant de promouvoir la lecture auprès des élèves rencontrant des difficultés (à cause de la dyslexie ou d’un handicap) : la médiathèque Valentin HUAY.

Des livres récents côtoient les grands classiques…

Il est possible d’inscrire les élèves de l’établissement afin qu’ils puissent profiter d’un accès à une large bibliothèque de livres audio ou en braille. Pour cela, il est nécessaire de justifier de la difficulté à lire des élèves mais une simple attestation sur l’honneur des parents ou du chef d’établissement suffit pour cela.

L’inscription est individuelle même si une même adresse e-mail peut-être utilisée pour les différents comptes des élèves de l’établissement. Une fois l’inscription validée, l’élève pourra télécharger jusqu’à 20 livres audios tous les 15 jours.

Si l’inscription est gratuite, c’est parce que cette médiathèque numérique est portée par l’association Valentin HAUY qu’il ne faut pas hésiter à soutenir et dont les missions sont les suivantes :

  • défendre les droits des déficients visuels,
  • assurer leur formation et l’accès à l’emploi,
  • restaurer et développer leur autonomie,
  • promouvoir l’accès à l’écrit, 
  • proposer des activités culturelles, sportives et de loisirs accessibles.

Bref, si je partage l’information ici, c’est que je n’ai moi-même découvert cette initiative que par hasard au cours de l’été alors qu’elle s’avère formidable pour les élèves qui en ont besoin.

Et une police adaptée

Parmi mes découvertes, il faut aussi citer la police « Luciole » téléchargeable sur ce site. Elle a été conçu spécifiquement pour les personnes malvoyantes et est proposée sous la licence Creative Commons BY 4.0. Je trouve le dessin des caractères particulièrement soigné. Les lettres sont assez espacées et d’une bonne épaisseur (tout en permettant de mettre en gras certaines informations contrairement à Arial Black) :

Après présentation aux élèves concernés, je l’ai adopté pour l’écriture de mes cours en pdf (j’en ai profité pour abandonner LaTeX et revenir dans un logiciel de traitement de texte plus basique mais c’est une autre histoire). Bref, si elle convient aussi à vos élèves, n’hésitez pas à l’adopter ! Seul inconvénient pour le moment : elle n’est pas installée par défaut sur les ordinateurs du collège…

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons

Des badges de récompense

L’an dernier, je souhaitais lancer un système de badges au collège pour récompenser les faits non scolaires. J’avais confectionné les badges numériquement mais je ne savais pas comment les attribuer (car je ne voulais pas un système numérique). Puis la rentrée est passée, suivie par l’année toute entière…

Cette année, j’ai eu le déclic et je vais pouvoir me lancer ! Alors voilà mon idée : imprimer les badges sur des étiquettes autocollantes et prévoir une page à ajouter dans le carnet de correspondance des élèves pour qu’ils puissent les récolter.

J’ai donc acheté un pack d’étiquettes autocollantes contenant 12 feuilles de 21 étiquettes au format 6,3 x 3,8 cm (référence exacte : Avery J8160). C’est plutôt pratique pour prévoir une feuille par badge :

Une planche d’étiquettes prêtes à être collées…

Il ne restait qu’à préparer et imprimer la page pour accueillir les badges dans les carnets de correspondance :

Page à rajouter dans le carnet des élèves (en remplaçant une page « Informations diverses »)

Et voilà ! Je peux me lancer dans un test grandeur nature et donner un côté positif au carnet de correspondance en même temps… On verra bien ce que cela donne et comment je m’organise… Pour le moment, il faut que je retourne aux derniers préparatifs de rentrée !

Au besoin, vous pouvez récupérer les images de badges depuis l’article. Et pour télécharger la page du carnet permettant d’accueillir les badges, c’est juste en dessous :

Si vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager avec vos amis avec ces boutons :
Licence Creative Commons